jeudi 17 mars 2011

« Notre poison quotidien » : quelques antidotes...


Ainsi donc, le documentaire de Marie Monique Robin aura été vu mardi 15 mars par plus d'un million de téléspectateurs, selon un communiqué de presse triomphal d'Arte :

Dans cette course à l'audimat via l'information-spectacle, qui lui vaut de marcher sur les plates bandes de Charles Villeneuve et de son légendaire Droit de savoir, la chaîne culturelle a donc continué d'exploiter le filon gagnant, suivie en cela par en gros tous les principaux médias du pays, qui ont complaisamment préparé ce triomphe à grand coup d'interviews sans contradicteurs de la réalisatrice, chacun s'efforçant d'être plus outrancier que son concurrent sur le grand marché de la peur. A qui attribuer la Palme d'Or de la Une ou de l'accroche la plus ridiculement mensongère et anxiogène ? Sans contestation possible, le prix est attribué à Télérama, qui écrase la concurrence avec son « Manger tue » qui entrera dans les annales de l'hebdomadaire :



[notez la présence d'un enfant sur la couverture. Lorsqu'il s'agit de surfer sur la peur et sur l'émotion, le recours à l'image d'un enfant est un passage obligé]

Face aux contre-vérités propagées par ce documentaire, les principales ressources disponibles se trouvent sur Internet. Voici donc une sélection de quelques antidotes à « Notre poison quotidien »

[il s'agit ici de présenter des ressources critiques face à l'avalanche d'éloges omniprésents, et pas d'approuver tel argument de tel article, telle démarche générale de tel site ou telle ou telle formulation agressive]

A tout seigneur tout honneur, commençons par notre propre contribution au débat, qui vise notamment à démontrer les erreurs de la réalisatrice à propos d'un état indien présenté comme un havre de bien être et de nourriture saine :

Sur le même sujet, une critique plus courte et assez semblable est disponible ici :

Le même site expose également deux incohérences et contrevérités de Marie Monique Robin : http://alerte-environnement.fr/?p=3954

Ces incohérences portent notamment sur la question de l'espérance de vie, qui est détaillée ici :

Sur le même site est proposé une vision d'ensemble, autour principalement de la question de la DJA et surtout des manipulations par la réalisatrice des chiffres comme ceux de l'OMS :

Plus « philosophique » et amusant, sur le site nationale de notre association, Nicolas Gauvrit s'attaque à la peur du « chimique » et à l'idéologie du « naturel », qui sont au fondement du documentaire [vous y trouverez la composition chimique du chocolat bio, c'est vraiment effrayant] :


Sur la question du cancer et de sa supposée « épidémie », on pourra consulter cet article sur le site de l'AFIS, paru dans notre revue en 2006, mais qui reste très actuel par rapport à ce qui est avancé dans le film :

ou encore cette critique plus directe des assertions de Marie-Monique Robin :

Le même site s'amuse aussi des prédictions de la réalisatrice à propos du déclin de l'espérance de vie aux Etats-Unis, et ce à partir d'une correction à la hausse tombée, pas de chance, le lendemain de la diffusion du documentaire sur Arte:

Enfin, sur la manière dont la réalisatrice maltraite les réalités en matière de toxicologie, on peut consulter cette interview du professeur Narbonne :